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3 Juillet 2018 , Rédigé par C

Quart de Finale :

France – Italie 0-0 après prolongation. France vainqueur 4 tirs au but à 3.
Saint-Denis – Vendredi 3 Juillet 1998 (16 heures 30)
Spectateurs : 77 000, Arbitre : Monsieur Mottram (Écosse)

Tirs au but réussis : Zidane, Trezeguet, Henry et Blanc pour la France. R. Baggio, Costacurta, Vieiri pour l'Italie.

Tirs au but manqués : Lizarazu pour la France. Albertini et Di Biagio pour l'Italie


FRANCE : Barthez – Thuram, Blanc, Desailly, Lizarazu – Karembeu (Henry 65 eme), Deschamps (Cap.), Petit - Zidane, Djorkaeff – Guivarc'h (Trézeguet 65eme) Entr : Aimé Jacquet.


ITALIE : Pagliuca – Bergomi, Cannavaro, Costacurta, P. Maldini (Cap.) - Pessotto (Di Livio 90eme), Di Biagio, D. Baggio (Albertini 52eme), Moriero – Del Piero (R Baggio 67eme), Vieri. Entr : Césare Maldini.


Au tour précédent, les deux sélections se sont qualifiées dans la douleur, toutes deux sur le score de 1-0. Les Italiens se sont débarrassés de la Norvège grâce à un but de Vieri, tandis que les Français ont dû attendre la 113e minute de la prolongation et un but de Laurent Blanc pour éliminer le Paraguay. France-Italie est donc le premier choc de ces quarts de finale. Plusieurs joueurs français évoluent dans des clubs italiens et connaissent parfaitement leurs adversaires : c’est le cas de Zidane et Deschamps à la Juventus Turin, Desailly au Milan AC, Djorkaeff à l’Inter Milan, Candela à l’AS Rome, Boghossian à la Sampdoria et Thuram à Parme… En face, beaucoup de leurs partenaires de club sont présents, ce qui ajoute du piment à cette rencontre. Aimé Jacquet récupère pour l’occasion Zinedine Zidane, de retour après deux matchs de suspension. Il fait confiance à un troisième milieu récupérateur en la personne de Karembeu pour épauler Deschamps et Petit dans l’entrejeu et aligne Guivarc’h seul en pointe (soutenu par Djorkaeff et Zidane). Côté italien, ce sont Vieri et Del Piero qui sont chargés de l’animation offensive, Roberto Baggio devant se contenter du banc au coup d’envoi, alors que depuis des semaines voir des mois la presse italienne et des coaches italiens notamment Marcelo Lippi l'entraîneur de la Juventus Turin le presse d'abandonner son 4-5-1 pour un 4-4-2 avec Roberto Baggio comme meneur de jeu pour épauler Del Piero et Vieiri (marrant quand on sait qu'en 2006 le même Marcelo Lippi sera Champion du Monde avec l'Italie en utilisant le.....4-5-1 avec un meneur de jeu tournant autour de l'attaquant de pointe système qu'il critique en 1998...). Le tour précédent contre le Paraguay avait déjà été plus que stressant. Ce France-Italie repart sur les mêmes bases. Les deux équipes se connaissent bien, se neutralisent et les occasions sont rares. Le match est tendu, on se craint de part et d’autre. Zidane et Del Piero tentent bien d’imposer leur virtuosité technique, Djorkaeff essaie bien quelques frappes mais au bout du compte il n’y a pas vraiment d’action dangereuse. En face, Vieri fait admirer son jeu de tête mais la défense centrale des Bleus le serre de près. Peu après l’heure de jeu, les entraîneurs Aimé Jacquet et Cesare Maldini décident de jouer leurs derniers atouts. A la 65eme minute, la France effectue deux changements simultanés. Henry et Trezeguet remplacent Karembeu et Guivarc’h, ce qui donne un visage plus offensif à l’équipe de France. A une époque où l’on ne s’embarrassait pas encore de questions existentielles pour savoir s’ils sont complémentaires, ce sont donc deux gamins de même pas 20 ans qui vont aller se frotter à l’arrière-garde expérimentée des Transalpins Bergomi (4eme Coupe du Monde), Cannavaro, Costacurta, Maldini. Côté italien, Roberto Baggio remplace Del Piero à la 67eme minute. C’est d’ailleurs lui, le "Divin Codino" qui dans les prolongations se crée la meilleure occasion du match, son ballon flirtant avec la lucarne de Barthez avant de passer à côté. Ça aurait été le but en or, cette fois contre les Bleus. Mais non. Le score reste de 0-0 et les deux équipes comprennent que la qualification va se jouer aux tirs au but.

La séance de tirs au but

Il est 19 heures et la France entière a cessé son activité. Dans les bars, les maisons tout le monde est rivé devant sa TV pour suivre une des plus étouffante séance de tirs au but de l'histoire des Bleus. Les deux stars Zinedine Zidane et Roberto Baggio sont chargées de montrer la voie en frappant les premières. Elles ne tremblent pas et marquent toutes les deux. C’est ensuite au tour de Lizarazu de s’avancer au-devant de Pagliuca. Peu habitué à l'exercice depuis qu'il est au Bayern Munich, le Basque frappe un peu trop mollement et voit le portier transalpin détourner sa frappe. Stupeur au Stade de France ! Le doute n’envahit cependant pas trop longtemps le camp français puisque Barthez remet immédiatement les deux équipes à égalité en arrêtant la frappe de Demetrio Albertini.Ouf ! Troisième tireur français, David Trezeguet résiste à la pression et transforme son tir au but sans trembler. Costacurta l’imite et les deux équipes en sont à 2-2. L’autre jeune pousse de l’attaque des Bleus, Henry, marque à son tour. Vieri en fait de même pour les Italiens : 3-3. Il ne reste plus qu’un tireur de chaque côté. Laurent Blanc s’avance et marque pour la France en titrant en plein milieu. Si Di Biagio rate, la France est en demi-finale. L’Italien, comme à son habitude, frappe en force. Mais sa course d'élan est trop faible et le ballon prend de la hauteur. Trop de hauteur. Sa frappe s’écrase sur la barre transversale. 4-3. C’est fini. Le rêve est en marche pour les Bleus qui affronteront pour la 4eme demi-finale de leur histoire (après 1958, 1982 et 1986) soit l'Allemagne soit la surprenante Croatie.
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